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Maxime Sou, enseignant, gère une classe de CE2 de 132 élèves dans l'école Koua C de Bobo Dioulasso.

Burkina-Faso: Maxime Sou, l’enseignant qui fait des miracles !

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A Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina-Faso, Maxime Sou, enseignant, force l’admiration. Avec ses 120 élèves, le maître d’école déjoue souvent tous les pronostics à l’examen national d’entrée au collège.

Faire réussir 100% des élèves d’une classe de CM2 d’un effectif de 120 âmes à un examen national relève d’un miracle pour bon nombre d’enseignements. Et pourtant, Maxime Sou réalise l’impossible quasiment à chaque fin d’année scolaire.

L’instituteur de 47 ans pulvérise les scores.Il n’est jamais descendu au-dessous des 88 % de taux de réussite à l’examen d’entrée au collège, le certificat d’études primaires (CEP). A quatre reprises, l’homme a même réussi l’impensable. La dernière fois, c’était en 2017 : 120 élèves, 120 admis. Dans un pays où le taux de réussite moyen au CEP est de 73,5%, et le nombre moyen d’enfants par classe fixé à 49, selon le ministère de l’éducation nationale, Maxime est une « anomalie ».

Qu’est-ce qui explique le succès de cet enseignant hors norme ? « L’autorité », répondra-t-il à un journal français qui lui a consacré un reportage.

« Quand je leur donne un devoir et que je me rends compte que la classe n’a pas la moyenne, ça m’empêche de dormir. Ce sont un peu mes enfants », glisse-t-il. « Don de soi » et « sacrifices » sont les maîtres mots du maître de classe. Mais aussi « fatigue » et « pression morale ».

« En 2014, j’ai demandé à ne plus avoir des classes où il fallait faire passer des examens. Tellement je prends leur réussite à cœur. J’étais à 22 de tension, le médecin m’a dit de me ménager », confie-t-il au média français.

Les journées de Maxime Sou restent chargées. Debout à 5 h 30, il arrive à l’école une heure plus tard. En théorie, les cours ne doivent pourtant commencer qu’à 7 h 30. « Mais parfois je dis aux élèves de venir à 7 heures pour faire un devoir de plus ».

C’est l’autre secret de la réussite de Maxime. Imposer deux devoirs par jour quand les autres enseignants burkinabés n’en donnent généralement qu’un. Et donc se lever à l’aube pour corriger chaque jour plus d’une centaine de copies.

« Ma vocation s’est construite, elle n’était pas spontanée. J’ai eu un déclic au fil de mes affectations », dit-il. Sa première fierté d’enseignant, dont il se rappelle comme si c’était hier, porte un nom : Sidiki Dao. « Je l’avais en classe de CM1. Son papa était paysan. Je savais qu’il était brillant mais que, s’il restait dans la localité, il n’aurait pas beaucoup de chances de terminer sa scolarité ».

L’enseignant décide d’emmener Sidiki avec lui lorsqu’il est muté dans la bourgade de Bama. Quelques années plus tard, Sidiki Dao intégrera l’école la plus prestigieuse du Burkina Faso, le Prytanée militaire de Kadiogo. « Aujourd’hui, il est sous-lieutenant ».




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