La junte militaire au pouvoir envisage de réintroduire la peine de mort, abolie en 2018, dans le code pénal burkinabè. L’annonce a été faite par le ministre de la Justice lors de l’adoption d’un projet de loi instituant des travaux d’intérêt général, ce vendredi 8 novembre 2024.
Arrivée au pouvoir en 2022, la junte pourrait ainsi ramener cette peine dans le cadre juridique du Burkina Faso, pays du Sahel confronté à des défis sécuritaires majeurs. Selon RFI, cette question est déjà en discussion au sein de l’exécutif, et le ministre a évoqué une prochaine révision du code pénal « pour s’aligner sur la vision et les instructions du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré ».
« Bien entendu, il y a la question de la peine de mort qui est discutée et qui va être instaurée dans le projet du code pénal » , a souligné le patron du secteur de la justice au Burkina Faso.
Selon les informations, l’autorité ministérielle a également fait savoir que ce code de procédure pénal va être bientôt adopté en Conseil des ministres et ensuite transmis à l’Assemblée nationale.
« Dans ce code de procédure pénal, il y a un certain nombre d’innovations bien entendus qui vont accompagner le projet de loi qui vient d’être adopté par la représentation nationale pour aller dans le sens de la vison et des instruments qui ont été donnés par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, en matière de politique criminelle et pénale » , a indiqué l’autorité ministérielle.
« Selon une source juridique, ce retour de la peine capitale dans le pays pourrait concerner des «infractions à caractère terroriste, des infractions relevant de la trahison ou de l’intelligence avec des puissances étrangères ainsi que celles liées à une atteinte à la sureté de l’Etat » », a écrit RFI.
Pour l’heure, les autorités burkinabè n’ont donné aucun détail sur le contenu du projet de loi.
Par ailleurs, notons que la peine capitale avait été abolie dans ce pays sahélien sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré, en 2018.