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Cameroun : 728 jours après son assassinat, le corps d’un journaliste toujours scellé par la justice

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Assassiné le 17 janvier 2023, la dépouille de Martinez Zogo, journaliste et chef de chaine de la Radio Amplitude FM est toujours gardé à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé. Selon ses avocats, « le corps de Martinez Zogo, c’est le corps du délit. En ce sens, le tribunal a besoin de ce corps », expliquait Me Calvin Job au sortir d’une audience le 13 janvier dernier.

Selon les membres de la famille de la victime, son corps a été demandé à la justice militaire pour inhumation. Mais les responsables du tribunal pensent qu’il n’est pas encore possible d’envisager la restitution de la dépouille de Martinez Zogo à sa famille.

Selon Christophe Bobiokono, journaliste et directeur de publication du journal Kalara ,  « à tout moment, on peut demander une nouvelle autopsie sur le corps parce que la cause de la mort peut être remise en question », précise-t-il. Ajoutant que « l’instruction de l’affaire n’est pas terminée ».

C’est en mars 2024, que le procès dans l’affaire de l’assassinat du journaliste a été ouvert. Près d’un an après, les débats au fond du procès n’ont pas encore commencé. Les parties n’arrivent pas à s’accorder sur les questions procédurales.

Dans le cadre de cette affaire, 17 personnes ont été arrêtées et inculpées. Parmi elles, 12 agents de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), dont Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron ce puissant service renseignement.

Joseph Essama




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