Les autorités camerounaises ont annoncé jeudi une politique de tolérance zéro pour les fonctionnaires en situation d’absence régulière. Tout agent public absent de son travail pour une durée de 30 jours non justifiés sera radié de la Fonction publique. « Dès qu’un agent public n’aura pas été à son poste de travail pendant 30 jours, il mérite tout simplement une révocation ou un licenciement. Il existe beaucoup d’autres mesures qui sont contenues dans le Statut général de la Fonction publique et dans un certain nombre de textes particuliers. Le salaire est la compensation d’un travail fait, pas d’un travail à faire. Donc, absentéisme, indiscipline, il faut que ça cesse », a affirmé Joseph-le, le ministre camerounais de la Fonction Publique, à l’issue du conseil de cabinet le 25 juillet dernier.
Pour renforcer cette lutte contre l’absentéisme, le gouvernement mise sur la technologie avec la mise en œuvre de l’application Aigles. Ce nouveau système de gestion des effectifs intègre la biométrie pour le suivi des présences. « L’application Aigles, que nous sommes en train de finaliser en ce moment, va nous être d’une très grande utilité parce que grâce à la biométrie, nous allons constater automatiquement les absences. Et évidemment aussi, le système va stopper tout », a expliqué Joseph Le à la télévision nationale.
Selon les données officielles, sur 8 766 cas d’absences signalées, 7 133 personnels n’ont pas pu justifier leur absence. Des procédures disciplinaires ont été engagées contre eux. Depuis 2018, les autorités ont lancé l’opération de comptage physique des personnels de l’État. Cette opération vise à identifier et à supprimer du fichier solde de l’État tous les agents publics y émargeant irrégulièrement du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.
Essama Aloubou