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Plusieurs localités du pays ont vendu leur cacao entre 3100 et 3360 FCFA le kilogramme, un vrai miracle pour ses agriculteurs dont le prix de vente du kilogramme de cacao a difficilement dépassé 2000 FCFA.
Au Cameroun, les producteurs de cacao des localités de Makénéné , dans la région du Centre, Kékem, à l’Ouest, et Batschenga, dans le Centre du pays, ont vendu leur cacao à 3 100 FCFA, 3 360 FCFA et 3 300 FCFA le kilogramme.
Selon le ministre du Commerce, « ces dernières évolutions, singulièrement favorables et prometteuses ». Le membre du gouvernement a invité les producteurs « à toujours plus de discipline et de rigueur dans le mode de commercialisation de leur cacao, en privilégiant les ventes groupées, dans un processus de transparence et de concurrence ouverte ».
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, dans un communiqué signé le 20 février 2024, n’a pas manqué de préciser que « Si l’on se réfère aux campagnes précédentes, le prix au producteur aura été multiplié par trois, soit une évolution à la hausse de 200%, de très loin supérieure à celle de l’inflation dans notre pays », se satisfait
Cette embellie des prix à la vente du cacao s’explique par plusieurs facteurs. Notamment par la forte demande.
Mieux, par la bataille que se livrent les exportateurs et les transformateurs locaux pour le contrôle de la fève de plus en plus insuffisante. Et aussi et surtout par l’encadrement de l’Etat qui coordonne les ventes groupées.
Il s’agit des ventes aux enchères du cacao, organisées par des coopératives de producteurs qui se regroupent pour pouvoir réunir un important volume à proposer aux acheteurs.
Ces ventes, qui mettent en concurrence plusieurs acheteurs, sont généralement supervisées par le ministère du Commerce et les acteurs de la filière, qui en garantissent la transparence.
Le plus grand enchérisseur s’adjuge la cargaison mise en vente au cours de ces opérations, qui ont la particularité de doper les capacités de négociation des producteurs face aux acheteurs.
Essama Aloubou
