Le secteur de l’éducation camerounais est à nouveau secoué. Depuis ce mardi, les enseignants de tout le pays observent une grève de quatre jours, lancée par le Collectif des organisations des enseignants du Cameroun (Corec). Cette mobilisation nationale, qualifiée d’« école morte », exprime un ras-le-bol général face aux conditions de travail jugées dégradantes et à l’inaction gouvernementale.
Des revendications fortes et claires
Au cœur de la contestation : la convocation d’un forum national pour refonder l’école camerounaise, la revalorisation du statut spécial des enseignants, jugé obsolète, et la mise en place d’une convention collective pour les enseignants du secteur privé. Les grévistes réclament aussi un environnement de travail stable et plus respectueux du rôle crucial qu’ils jouent dans la société.
Malgré des discussions engagées fin mars, les propositions du gouvernement sont jugées largement insuffisantes. Cette impasse a donc conduit à la grève actuelle, qui intervient à un moment stratégique, à quelques semaines des examens blancs.
Un mouvement à fort impact
La paralysie des cours touche l’ensemble du pays et suscite l’inquiétude des parents d’élèves. Entre soutien aux enseignants et crainte pour l’avenir scolaire de leurs enfants, la tension monte. Le Corec, quant à lui, assure que la mobilisation se poursuivra jusqu’à ce que des engagements concrets soient pris.
Le gouvernement est désormais face à ses responsabilités. La gestion de cette crise pourrait bien déterminer l’avenir immédiat du système éducatif camerounais.