Plusieurs chauffeurs ont été enlevés puis assassinés à Yaoundé. Malgré les dénonciations, les crimes continuent, semant ainsi la panique chez les conducteurs de taxi de la capitale camerounaise.
Selon le syndicat national des employeurs des transports terrestres, Synester, 35 chauffeurs de taxi ont trouvé la mort ces deux derniers mois après avoir embarqué leurs bourreaux à bord. Les autorités sécuritaires enquêtent sur le phénomène.
L’objectif des bourreaux, assassiner le chauffeur et s’emparer de son véhicule. « Les bourreaux empruntent les taxis au centre urbain et les emmènent dans les arrondissements avoisinant Yaoundé et les assassinent », explique Collins Ndeffossokeng, président du Synester.
« On ne peut pas quand même comprendre que moins de 10 bonhommes défient la gendarmerie nationale, dénonce Collins Ndeffossokeng. Le délégué général à la sureté nationale et le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie nationale ont été interpellés, mais nous n’avons eu qu’une rencontre avec la gendarmerie qui a bien voulu nous ouvrir leurs portes pour qu’on présente le problème et qu’ensemble on trouve les moyens pour essayer de juguler le phénomène » .
L’enlèvement et l’assassinat des taxis à Yaoundé fait aussi planer le danger sur les usagers. « Quand ils ont fini d’assassiner les chauffeurs de taxis, ils prennent leur véhicule et transportent des clients avant de les agresser dans le centre urbain », affirme Collins Ndeffossokeng.
Essama Aloubou