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Cameroun : une grève des employés d’une société vire à une émeute

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Le mouvement d’humeur des employés de la Sosucam qui avait pour but pour de revendiquer la normalisation des conditions de travail, s’est vite transformé en émeute, faisant des morts et plusieurs blessés par balles, selon plusieurs sources.

Plusieurs personnes sont tombées sous les balles de la police ce mardi 4 février à Nkoteng, dans le Centre du Cameroun. Les personnes mortes étaient des employés de la Société Sucrière du Cameroun (Sosucam) qui revendiquaient de meilleures conditions de travail.

Selon des sources, tout est parti de la grève organisée depuis près de 8 jours par les 3000 employés de cette société. Les forces de l’ordre venues pour encadrer la manifestation ont tenté d’embarquer de force certains manifestants. C’est ainsi que tout a dégénéré poussant les policiers à faire usage des lacrymogènes et des balles réelles.

Plusieurs personnes ont été tuées, tandis que plusieurs autres ont été blessées. En représailles, les manifestants ont incendié des plantations de cannes à sucre et vandalisé des écoles et services administratifs.

Dans un communiqué publié ce soir le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) de Cabral Libii, a dénoncé une situation inacceptable qui « révèle, une fois de plus, les tensions profondes qui existent entre les travailleurs et la direction de l’entreprise.

Le respect des droits des salariés est un principe fondamental qui ne saurait être bafoué. Nous appelons la Sosucam à prendre toute la mesure de cette crise et à engager un dialogue sincère avec les travailleurs pour une solution juste et durable. Il est impératif que les ouvriers soient rémunérés à la hauteur de leurs efforts et dans des conditions conformes à la dignité humaine », a écrit l’honorable Cabral Libii. Avant d’exhorter « les autorités à garantir le respect des droits des travailleurs et à éviter toute escalade de la violence ».

 Essama Aloubou




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