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Cameroun : une plainte contre la fille de Paul Biya pour homosexualité

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La plainte a été déposée ce jour par le mouvement «Debout contre la dépénalisation de l’homosexualité dans notre pays», une association qui mène une lutte acharnée contre les homosexuels.

Au Cameroun, le mouvement Debout contre la dépénalisation de l’homosexualité dans notre pays (DDHP) a porté plainte ce 9 juillet contre Brenda Biya, l’unique fille du président camerounais. La plainte a été déposée auprès du procureur du Tribunal de première instance de Yaoundé.  L’association de lutte contre les droits des homosexuels accuse la fille du président camerounais de « promotion et incitation à la pratique d’homosexualité ». Sur le document qui circule sur les réseaux sociaux, on peut lire avec emphase, « nul(le) n’est au-dessus des lois », commente Patrice Christ Guidjol, le président de cette association.

Sur Instagram, le 30 juin, Brenda Biya avait posté une photo d’elle embrassant sa compagne, accompagnée d’une déclaration d’amour. Selon elle, il s’agissait d’envoyer un « message fort ».

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, elle indique vouloir que « que son histoire fasse changer la loi ». « Il y a plein de gens dans la même situation que moi qui souffrent à cause de ce qu’ils sont », explique la fille de Paul Biya. « Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. »

Brenda Biya, 26 ans, dit avoir reçu beaucoup de messages de soutien, mais aussi des réactions très négatives et homophobes, après la révélation de son orientation sexuelle. L’intéressée estime que ses proches auraient ignoré la conversation, « tourné autour du pot » si elle était venue vers eux. « Dans ma famille, il y a beaucoup de choses dont on ne parle pas. »

Dans un deuxième temps, ses parents, le président camerounais et la première dame, Chantal Biya, l’appellent : « Ils voulaient que je supprime la publication. Mais […] j’avais déjà sauté le pas. […] Depuis, c’est silence radio. »

Au Cameroun, les rapports sexuels entre personnes de même sexe sont punis de peine allant jusqu’à cinq ans de prison.

Essama Aloubou




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