Le mardi 6 mai 2025, les acteurs du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) se sont réunis à Cotonou pour un atelier de capitalisation. Cette rencontre a mis en lumière les progrès réalisés dans l’introduction des produits locaux dans les repas servis dans les écoles primaires du Bénin.
Depuis 2013, le pays mise sur les cantines scolaires comme un outil stratégique pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer la scolarisation des enfants.
Une montée en puissance du programme
La couverture du programme a considérablement augmenté, passant de 31 % en 2017 à plus de 75 % durant l’année scolaire 2023-2024. Aujourd’hui, plus de 1,4 million d’écoliers bénéficient de repas scolaires, avec un accent particulier mis sur l’utilisation de produits locaux. Plus de 27 000 tonnes de denrées ont été directement achetées auprès des producteurs béninois, représentant un investissement de 24 milliards de FCFA dans l’économie nationale.
« Ces achats ont injecté plus de 24 milliards FCFA dans l’économie nationale », a souligné Ali Ouattara, représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) au Bénin.
Une attention particulière a été portée à l’inclusion des femmes dans cette dynamique économique : 284 millions de FCFA ont été alloués aux coopératives féminines. En parallèle, la proportion de produits locaux intégrés dans les repas scolaires est passée de 24 % en 2021 à plus de 80 % en 2024, illustrant une transformation profonde du modèle alimentaire des écoles.
Une transition vers une gestion nationale
L’atelier a rassemblé plusieurs personnalités clés, parmi lesquelles Avodagbé Dèwanou, directeur de cabinet du ministre des Enseignements maternel et primaire, Alain Hinkati, directeur de l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), ainsi que Kathérine Overcamp, représentante résidente de Catholic Relief Services (CRS).
Jusqu’en 2024, le programme était mis en œuvre par le PAM avec un financement du gouvernement béninois. Désormais, la gestion a été transférée à l’ANAN, dans le but de renforcer la souveraineté du Bénin sur son système d’alimentation scolaire. Cette évolution marque une nouvelle étape dans la construction d’un modèle durable, centré sur l’économie locale et l’autonomisation des communautés.