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Censure numérique : le continent africain dans le top 3 mondial

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Avec 142 coupures d’internet dans 35 pays de 2014 à 2022 selon l’ONG Tournons la page, l’Afrique figure dans le triste record du plus grand nombre d’actes de censure numérique chaque année d’après #KeepItOn. C’est une coalition de lutte contre les coupures internet lancée en 2020 par l’ONG Access Now et qui regroupe aujourd’hui 180 organisations de défense des droits numériques.

La plus récente restriction d’internet sur le continent africain a eu lieu le 26 août dernier, dans le cadre des élections générales. Internet avait été coupé « jusqu’à nouvel ordre » pour, justifie-t-on, endiguer « la propagation d’appels à la violence […] et des fausses informations ».

Moins d’un mois auparavant, le 31 juillet 2023, c’est le Sénégal qui prenait la décision de restreindre l’accès à internet via les données mobiles alors que l’opposant Ousmane Sonko venait d’être arrêté et inculpé pour appel à l’insurrection.

De nombreux pays africains sont coutumiers de ces censures numériques avec pour prétexte la lutte contre la désinformation ou la « préservation » de la sûreté nationale.

Les gouvernements aussi bien que les fournisseurs d’accès à Internet sont considérés comme responsables même si de nombreuses déclarations et résolutions des instances internationales dont ces pays font partie condamnent ces coupures d’internet.




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