L’ancien Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, a tenu à clarifier une rumeur persistante concernant son rôle présumé dans l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner en Centrafrique. Dans un message publié le 4 mai 2025 sur sa page officielle, il réfute catégoriquement les accusations selon lesquelles il aurait signé un quelconque accord avec le groupe.
« On répète depuis des années, sans la moindre preuve, que j’ai amené ou signé un accord avec les Wagner », écrit-il, dénonçant un récit « davantage fondé sur le commérage que sur des faits historiques vérifiés ». Selon lui, les grandes décisions d’État sont prises collectivement, dans le respect des procédures institutionnelles, impliquant plusieurs niveaux de responsabilité. « Croire qu’un seul homme décide de tout, c’est ignorer le fonctionnement de l’État ou chercher à détourner l’attention », affirme-t-il.
Dans un geste d’ouverture, Firmin Ngrebada appelle ceux qui prétendent détenir une copie de l’accord en question à la publier publiquement : « Je les y autorise pleinement. Ensuite, chacun pourra juger. »
Il en profite également pour annoncer que cette controverse, ainsi que d’autres sujets sensibles, seront abordés en détail dans ses Mémoires à venir. « Le moment venu, chacun pourra lire, comprendre et juger sur la base des faits et du vécu », ajoute-t-il, affirmant vouloir « faire le choix de la clarté, de la vérité et du témoignage pour l’Histoire ».
Pour rappel, les premiers membres du groupe Wagner sont arrivés en Centrafrique en 2018 en tant qu’« instructeurs », dans le cadre d’une résolution des Nations Unies. Leur présence sur le terrain est estimée à environ 1 500 hommes. Malgré les rumeurs qui lui prêtent un rôle clé dans cette alliance entre Bangui et Moscou, Firmin Ngrebada continue de rejeter toute responsabilité personnelle dans cette affaire.