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Charles Maphanga: d’une vie de villageois à l’un des plus grands scientifiques sud-Africains

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Ce n’est pas Charles Maphanga, l’un des plus brillants scientifiques Sud-Africains qui dira le contraire: grandir dans un village sud-africain comme celui de Ga-Mampuru dans le Limpopo a ses inconvénients, surtout pour celui qui rêve grand, plus encore qui aspire à être un scientifique. L’un de ces inconvénients est bien entendu le manque de ressources.

Mais à Ga-Mampuru, tout le mal ne se limite pas à la pauvreté. « Dès l’âge de 14 ans, ma mère travaillait comme domestique. Même si elle n’a pas eu l’occasion de recevoir une éducation formelle, elle connaissait l’importance des études et j’ai grandi en valorisant l’éducation. Je comprenais l’importance qu’elle prendrait pour m’émanciper d’un environnement dans lequel je ne pouvais pas progresser », raconte le scientifique.

Jeune, Charles Maphanga avait déjà un profond désir de faire mieux et d’être meilleur. Il se distinguait de ses camarades par sa curiosité et son caractère d’observateur. « Je crois que j’étais aussi un rêveur. Assez souvent, je dessinais des maisons et des voitures, et même je m’écrivais des lettres expliquant qui je suis et le genre de vie que j’aimerais vivre quand je serais grand », se rappelle-t-il.

Le manque de ressources et les conditions difficiles aux études dans le village de Ga-Mampuru ne l’ont pas empêché de rêver de devenir un scientifique. En effet, il a été le premier de sa famille à aller à l’université. Dans son cursus exemplaire, le jeune Sud-Africain a obtenu avec distinction une maîtrise en physique. « Je me suis toujours considéré comme un leader ou comme faisant partie de quelque chose d’important qui aurait un impact positif sur la vie », a déclaré Maphanga. »

Pendant sa maîtrise, Maphanga a axé ses recherches sur l’utilisation de la technologie laser comme technique alternative pour l’administration de médicaments dans le corps humain d’une manière ciblée, autre que l’utilisation des voies conventionnelles entérale et parentérale.

Aujourd’hui à 31 ans, Charles Maphanga est l’un des plus jeunes chercheurs scientifiques au Conseil sud-africain pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), un conseil qu’il a rejoint en 2015, précisément le groupe restreint de l’unité National Laser Centre (NLC).

Au cours des deux années qu’il a passées dans cet environnement, Charles Maphanga a participé à des conférences nationales et internationales et a publié quatre études évaluées par des pairs.

Aussi, a-t-il également attiré avec succès des fonds internationaux, comme celui de la Société des ingénieurs en instrumentation photo-optique (SPIE). « C’était extrêmement pénible physiquement et émotionnellement. Je me souviens de la façon dont cela a également affecté mes camarades universitaires, mais j’ai trouvé la force de savoir que j’avais besoin d’argent pour subvenir à mes besoins et aider à la maison », a reconnu Maphanga.

Désormais, Maphanga ambitionne de fonder une organisation qui aidera les jeunes, principalement dans les régions rurales, à comprendre et à réaliser le plein potentiel des mathématiques et des sciences.

Sa vision est d’établir des laboratoires à faible coût dans les zones rurales. Comme si cela ne suffisait pas à remplir son emploi du temps, il envisage de poursuivre un doctorat, en physique bien-entendu.




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