Avec un taux de participation de 56,44% contrairement aux 16,3% annoncés par la Céni, la victoire du président sortant Azali Assoumani pour un nouveau mandat a été validée ce mercredi 24 janvier par la Cour suprême à 57,2%, selon les résultats définitifs de la présidentielle du 14 janvier.
Les cinq candidats d’opposition, qui ont récolté entre 1,6 et 11% des voix des votants, « rejettent en bloc » ces résultats dans une déclaration commune. Ils disent ne pas reconnaitre la victoire d’Azali Assoumani en dénonçant une « dérive dictatoriale » du pouvoir qui aurait « mis au pas » la Cour suprême.
Les recours déposés par plusieurs candidats à propos des fraudes qui ont entaché le scrutin ont été jugés « irrecevables » par la Cour suprême.
« On ne pensait pas que la Cour suprême allait ignorer les 350 PV que nous avons déposés qui prouvent clairement qu’Azali n’a pas gagné cette élection dès le premier tour. Ils ont ignoré les recours des candidats », s’indigne Latuf Abdou, un cadre d’opposition cité par Rfi.
Selon les cinq candidats d’opposition, il y a des arrestations de plusieurs cadres de leurs partis et de nombreux jeunes ayant participé au mouvement de contestation qui a suivi la proclamation des résultats provisoires.