L’inquiétude est de mise. Au Congo-Brazzaville, rapporte RFI, l’Association pour le respect du droit des populations autochtones, du développement durable et du droit de l’homme (ARPA2DH) a publié, samedi 3 mai, une enquête menée auprès de quatre entreprises, essentiellement chinoises.
Ces dernières exploitent notamment le pétrole et les mines dans trois départements du sud du pays.
L’ ARPA2DH est préoccupée par le constat qui ressort de l’enquête, à savoir le manque de consultations des populations et le manque d’études environnementales et sociales.
Joint par RFI, Blanchard Cherotti Mavoungou, président de l’Association pour le respect du droit des populations autochtones, du développement durable et du droit de l’homme, l’a expliqué, au micro de RFI.
« Ces entreprises qui ont pu obtenir des permis d’exploitation ou des autorisations auprès du gouvernement n’ont pas consulté les populations. Ils [les gérants de ces entreprises] n’ont pas réalisé ce que nous appelons le Clip (Consentement libre d’informer préalable). Au préalable, avant de mener un projet, on doit consulter les populations et leur consentement doit être libre. Ils doivent donner leur avis pour dire si l’on veut que le projet s’exécute ou non. Cela n’a pas été fait.
« Les études d’impact environnemental et social n’ont pas été faites, non plus. C’est ce que nous avons constaté sur le terrain et cela a eu beaucoup de conséquences comme la pollution de l’eau. À titre d’exemple, quand vous arrivez à Tchiminzi et Tchitondo, l’entreprise Wing Wa [société chinoise qui exploite un champ pétrolier on shore, NDRL] a des produits toxiques qu’elle pompe chaque soir et cela dégrade les toitures des populations. À partir de 18h00, ces populations ne peuvent pas rester dans les cours de leurs parcelles. Elles sont obligées de s’enfermer dans leurs maisons. Et, tous les trois mois, elles sont obligées de changer les toitures de leurs maisons. Les problèmes que nous avons constatés sont nombreux », souligne Blanchard Cherotti Mavoungou.