Alors que de plus en plus de pays sont touchés par la variole du singe (mpox) sur le continent africain, on note une pénurie sévère des vaccins face à cette maladie. Pour de nombreux pays à faible revenu, il est difficile d’acquérir ces vaccins coûteux et hors de portée.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Afrique a enregistré plus de 20 000 cas de mpox. Normalement, il faut des mois, voire des années, pour que l’Organisation approuve l’utilisation d’un vaccin.
Mais face à l’urgence de la situation, l’OMS a autorisé deux laboratoires à produire un vaccin efficace dont le plus connu est le danois Bavarian Nordic qui facture la dose à 100 dollars.
Pour Gavi, l’Alliance du vaccin, les dons restent de loin la meilleure solution à court terme afin de permettre aux pays africains de disposer de vaccin pour faire face à l’épidémie du mpox.
Les États-Unis ont promis envoyer 50 000 doses de vaccin et le Japon, 3,5 millions. Du côté de l’Europe, l’Allemagne compte distribuer 100 000 doses, ainsi que la France.
La seule ombre au tableau est que les dons de vaccins sont soumis à des exigences juridiques, réglementaires et logistiques.
« Chaque pays a son organisme de réglementation lorsqu’il s’agit d’introduction de vaccins et ça prend du temps. Il y a aussi l’obstacle des assurances. Quand le vaccin n’a pas eu une période suffisamment longue qui permet d’assurer sa complète innocuité à long terme, les assurances deviennent beaucoup plus chères. Mais le plus important, c’est la logistique. Les vaccins sont souvent fabriqués en dehors de l’Afrique, et pour les acheminer sur place, c’est tout un parcours. Les régions touchées présentent des difficultés d’accès. C’est pourquoi l’OMS essaye de les appuyer davantage à ce niveau-là », explique Salam Gueye, directeur régional des urgences sanitaires de l’OMS en Afrique, cité par Rfi.