Africa Top Success Ils font l'Afrique
Une mission d’observation composée de la ministre fédérale allemande du Développement, Svenja Schulze, du ministre fédéral allemand du Travail, Hubertus Heil et du directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert Houngbo était en Côte d’Ivoire afin de s’imprégner des conditions et des réalités de travail des producteurs de cacao.
Alors que le cacao ivoirien représente 45% de la production mondiale, il est rapporté des cas de trafic d’enfants en provenance des pays frontaliers, utilisés comme main-d’œuvre dans la cacaoculture.
A cet effet, la délégation ministérielle allemande et le directeur de l’organisation internationale du travail ont échangé avec les autorités ivoiriennes.
« Les planteurs ont des revenus très bas. Et même s’ils le souhaitent, ce n’est pas toujours évident de scolariser tous les enfants. Mais, ils aident aussi les parents à entretenir la plantation. Et puis, il faut quand même qu’ils apprennent pour reprendre la plantation dans l’avenir », explique Gisèle Dutheuil, Directrice de l’Institut Audace Afrique, qui trouve qu’il sera difficile d’éradiquer le travail des enfants dans les plantations de cacao.
Selon Gilbert Houngbo, le patron de l’OIT, il faudra « avoir une approche intégrée, une approche globale » pour éradiquer le problème à la source sinon « ce travail des enfants va se déplacer vers la culture de l’arachide, la culture de l’anacarde ou le travail domestique ».
Par conséquent, les planteurs réclament une valorisation du prix d’achat de leurs récoltes.
Notons qu’en Côte d’Ivoire, le cacao compte pour 14% du PIB national et nourrit 24% de la population de ce pays d’environ 27 millions d’habitants.
