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Cote d’Ivoire: Simone Gbagbo libre…mais pas encore tirée d’affaire

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La joie des sympathisants et l’entourage de Simone Gbagbo serait-elle de courte durée ? Après sa remise en liberté mercredi 8 août, tout comme 799 autres personnes impliquées dans la crise post-électorale de 2010 et 2011, l’ex Première dame de la Cote d’Ivoire, malgré l’amnistie, fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt délivré en 2012 par la Cour pénale internationale (CPI).

« Le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo est toujours en vigueur », a souligné la CPI dans un communiqué, rappelant à la Côte d’Ivoire son obligation de remettre sans délai Mme Gbagbo à la Cour.

« Mme Gbagbo doit être arrêtée sur la base de ce mandat et transférée à la CPI pour y être poursuivie. Toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n’a aucun impact sur les procédures devant la CPI », a poursuivi la Cour.

Dans l’entourage de Simone Gbagbo, la tonalité est tout autre. Mme Gbagbo va engager une procédure « en annulation » devant la Cour pénale internationale, qui la poursuit pour « crimes contre l’humanité », a repliqué vendredi Me Rodrigue Dadjé, son avocat.

Par ailleurs, plusieurs Ong s’insurgent contre cette libération après sept ans d’incarcération. Une décision qui « sonne comme un danger pour l’indépendance de la justice », selon Antonin Rabecq, responsable adjoint au bureau Afrique de la Fédération internationale des droits de l’Homme.

« Cette libération, c’est un geste de mépris pour les victimes, parce qu’il est évidemment trop facile de leur demander de pardonner après les crimes qui ont été commis. Je pense évidemment aux crimes commis à Yopougon ou Bobo, la répression des différentes manifestations. Il y a quand même des raisons de croire que Simone Gbagbo pourrait avoir été impliquée dans ces différents crimes. Et aujourd’hui, pour ces victimes, c’est une porte qui se referme », a-t-il estimé.

A souligner que le président ivoirien Alassane Ouattara avait affirmé en 2016 qu’il « n’enverrait plus d’Ivoiriens » à la CPI, estimant que son pays avait désormais une « justice opérationnelle ».

La Côte d’Ivoire va-t-elle remettre Simone Gbagbo à la CPI? Va-t-elle rejoindre son époux Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé? Ces derniers sont actuellement jugés par la CPI à La Haye pour des crimes contre l’humanité présumés lors de la crise de 2010-2011, qui a fait 3 000 morts.




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