En Guinée, la procédure ouverte contre le président déchu Alpha Condé et 26 autres hauts responsables pour les crimes de sang commis sous la présidence, semble être au point mort.
Elle avait été ouverte par le procureur général en janvier 2023, une centaine de victimes et une grande partie des mis en cause ont été auditionnés.
Selon les bilans des ONG de défense des droits humains, plusieurs centaines de personnes ont été tuées lors des nombreuses manifestations durant les onze années de présidence d’Alpha Condé. Depuis ces auditions de victimes et de personnes mises en cause, cependant, plus de nouvelles.
Me Thierno Souleymane Baldé, président de l’Institut de recherche sur la démocratie et l’État de droit (IRDED), et avocat des victimes, a décidé de s’adresser directement au président de la transition, Mamadi Doumbouya.
« Nous lui avons adressé un courrier pour solliciter son implication pour l’aboutissement de l’enquête préliminaire initiée le 20 janvier 2023, concernant les crimes et délits commis sous le régime de monsieur Alpha Condé », explique-t-il.
« Une centaine de victimes ont été auditionnées. Certaines personnes accusées d’avoir commis ces crimes ont aussi été entendues. Mais depuis une certaine période, nous constatons un arrêt au niveau des activités de la Commission mise en place, déplore Me Thierno Souleymane Baldé.
« C’est la raison pour laquelle nous avons adressé un courrier au niveau de la présidence et aussi au Premier ministre, au ministre de la Justice et au procureur général près la cour d’appel de Conakry. »