Quarante-neuf employés des musées du Vatican ont lancé une mise en demeure au gouvernorat de la Cité du Vatican à propos de la précarité de leurs contrats. Cette action collective est une première dans l’histoire du plus petit État du monde.
« Les conditions de travail portent atteinte à la dignité et la santé de chaque employé. La mauvaise gestion est manifeste, et il serait plus grave encore qu’elle soit due à la seule fin de générer davantage de profits », rapporte le quotidien italien Il Corriere della Sera qui a dévoilé l’affaire, le 12 mai dernier.
« Au Vatican, il n’y a pas d’assurance-chômage, pas de mesures de soutien financier en cas de crise ou de perte totale d’activité », déplorent les plaignants.
La mise en demeure a été adressée au cardinal Fernando Vérgez Alzaga, président du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican qui exerce le pouvoir exécutif du Saint-Siège, sous l’autorité du pape François.
Vu que la cité-État ne reconnaît pas les syndicats, en cas d’échec d’une médiation, une action judiciaire proprement dite aura lieu.
Notons que les musées du Vatican sont le deuxième ensemble muséal le plus visité au monde et constituent une source précieuse de revenus pour le Saint-Siège qui dispose désormais de trente jours pour donner suite à cette mise en demeure.