Mahsa Amini et Narges Mohammadi sont les symboles du courage des femmes iraniennes, victimes de plusieurs restrictions sur les droits de l’homme et de leur combat pour la liberté. La première vient d’être honorée à titre posthume et la seconde croupit toujours dans une prison de la République islamique.
Le Prix Sakharov, plus haute distinction de l’Union Européenne en matière de droits de l’homme, a été décerné à Mahsa Amini, une jeune étudiante iranienne d’origine kurde de 22 ans morte il y a un an. Elle avait été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».
Le hashtag #mahsaamini est devenu un slogan de revendication de la liberté des femmes et a été à l’origine du mouvement « Femme Vie Liberté ». Plus de 500 morts, au moins 20 000 arrestations et de multiples exécutions ont eu lieu lors des manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini.
« Le meurtre brutal de Jina Mahsa Amini », le 16 septembre 2022, trois jours après son interpellation par la police pour un voile mal ajusté, « a marqué un tournant » dans l’histoire de ce pays, a précisé la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola pour expliquer le choix des députés européens.
Le 6 octobre dernier, le Nobel de la paix était décerné de la même manière à Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran. Ce choix souligne le courage des femmes iraniennes.
« Si les autorités iraniennes prennent la bonne décision, ils la libéreront. Elle pourra ainsi être présente pour recevoir cet honneur, ce que nous espérons avant tout », a déclaré la présidente Berit Reiss-Andersen du Comité Nobel norvégien, à Oslo.
Arrêtée de nombreuses fois depuis 1998, Narges Mohammadi a été condamnée à plusieurs peines de prison et doit encore être jugée pour de nouveaux chefs d’inculpation.
Sources d’inspiration pour le monde entier et distinguées à travers ces prix, ces deux femmes à travers leur combat représentent la lutte du peuple iranien pour les droits humains en dénonçant la violence du régime iranien et sa volonté de contrôler les esprits.