Alors que des dizaines de personnes ont péri le 1er décembre 2024, dans un mouvement de foule, lors d’un match de football doté d’un trophée Mamadi Doumbouya, des voix s’élèvent pour demander au gouvernement de s’exprimer sur le véritable nombre de morts.
Quelques jours après le drame qui a plongé la Guinée dans le deuil, les autorités évoquent au moins 56 victimes tandis que des ONG locales en dénombrent plus de 135.
Dans la foulée, le barreau guinéen demande au gouvernement de communiquer le vrai nombre de morts et réclame une enquête indépendante où la société civile aurait une place centrale.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats par intérim, maître Morlus Sylla, indique que « le gouvernement doit avoir le courage de s’exprimer sur le véritable nombre de personnes qui ont trépassé au niveau du stade du 3-Avril à Nzérékoré, afin d’éviter toute spéculation sur le bilan réel de ce drame« .
Il poursuit : « malheureusement, à chaque événement douloureux et malheureux, les pouvoirs politiques ouvrent des enquêtes qui ne sont jamais clôturées. Donc, on ne peut pas se permettre que ceux qui ont été les organisateurs de ce tournoi – parce que c’est l’administration qui a organisé ce tournoi – eh bien il ne faudrait pas qu’eux soient associés à une telle enquête. Il faut qu’on choisisse des personnes indépendantes, des personnes ressource, venant de la société civile – et le barreau fait partie de cette société civile – pour qu’un travail minutieux et professionnel puisse être effectué pour que de tels drames soient évités dans ce pays qui ne fait qu’enregistrer des drames de ce genre. »