Parmi les 133 cardinaux électeurs chargés de choisir celui qui succèdera au pape François, cinq cardinaux sont originaires du continent africain. Alors que le conclave s’ouvre dans l’après-midi de ce 7 mai 2025, ils représentent l’espoir de l’Afrique de voir un de ses fils sur le trône de Saint Pierre.
Le Ghanéen Peter Turkson
Défenseur infatigable des droits humains, l’homme d’Église de 76 ans avait la confiance du pape François qui lui a confié des missions de haute importance : médiation au Soudan du Sud, participation à l’élaboration de la doctrine environnementale de l’Église, défense des droits des migrants.
L’ancien archevêque de Cape Coast conserve une position centrale et influente au sein de la Curie.
Le Congolais Fridolin Ambongo
L’archevêque de Kinshasa est fait cardinal en 2019 et depuis lors, il s’est imposé comme un acteur clé de l’église catholique sur le continent et même au cœur du Vatican. Il est président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et membre du conseil des cardinaux qui entourait le pape François.
Il est aussi une voix critique du système politique dans son pays.
Le Sud-Africain Stephen Brislin
À 68 ans, il est le seul des deux cardinaux sud-africains à pouvoir voter au conclave. L’archevêque de Johannesburg a été levé au rang de cardinal en 2023.
Ancien président de la Conférence des évêques catholiques d’Afrique du Sud, Stephen Brislin est connu pour son engagement sur le plan politique et social.
Il conserve cependant une attitude modeste à la veille du conclave en reconnaissant ne pas compter parmi les favoris pour l’élection au trône de Saint Pierre.
Le Centrafricain Dieudonné Nzapalainga
Promoteur de la paix dans son pays, l’archevêque de Bangui est devenu l’une des figures incontournables de la réconciliation et un exemple de paix dans le monde.
À 57 ans, Dieudonné Nzapalaïnga a bâti son ministère sur la défense des pauvres, la recherche de dignité humaine et de justice pour les personnes vulnérables : un engagement qui fait écho à celui du pape François.
Le Guinéen Robert Sarah
Figure de la branche la plus conservatrice de l’Église, il fait figure de personnages-clé lors du conclave qui s’ouvre ce mercredi.
Le cardinal Sarah est considéré comme l’un des chefs de file de l’opposition au pape François, en s’opposant à plusieurs décisions du souverain pontife.
S’il est élu, il incarnera sûrement la rupture avec l’ère François.