A six mois des élections générales, les évêques comptent jouer leur partition pour des élections « libres », « inclusives », « transparentes » et « apaisées » en République démocratique du Congo (RDC). L’Église catholique assurera le rôle d’observateur si un audit externe du fichier électoral est effectué.
« Pour des élections crédibles, peuple congolais, réveille-toi de ton sommeil », c’est l’appel lancé par la commission épiscopale nationale du Congo (Cenco) à l’issue de cinq jours de travaux de la 60e session plénière qui a pris fin vendredi dernier à Lubumbashi.
La Cenco demande par ailleurs la mise en place d’un cadre tripartite de concertation regroupant la majorité au pouvoir, l’opposition et la société civile.
Les évêques dans leur message mettent en garde les électeurs contre des « opportunistes qui changent de camp, simplement pour des questions d’intérêt » en les invitant à ne pas « voter pour ceux qui viennent avec comme suppléant leurs membres de famille, de voter pour les tribalistes et les népotistes, et ceux qui achètent les consciences ».
En réponse, le président Tshisekedi a déploré une certaine dérive constatée au sein de l’Eglise catholique au lieu de l’impartialité.
« Je crois que le Président de la République n’a pas lu l’entièreté du message. Il se serait contenté d’une sorte de pêche à la ligne que les siens lui ont rapporté. Je pense que s’il avait lu froidement le message, il ne parlerait pas de dérive. Parce que l’unique référence pour parler des dérives, c’est la doctrine sociale de l’Eglise. Et à lire ce message, on est vraiment dans la doctrine sociale de l’église catholique », a rectifié Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO).