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Des milliers d’électeurs étaient aux urnes le 8 janvier dernier pour élire les 109 députés de l’Assemblée nationale pour un mandat de trois ans, jusqu’à la tenue d’élections générales en 2026. Entre les législatives de 2019 et celles de 2023, il y a quelques avancées notables.
Rappelons qu’en 2019, l’opposition n’avait pas pris part aux élections et ses partisans, descendus dans les rues pour protester, avaient été violemment réprimés. Aucun député de l’opposition n’a figuré au Parlement ces quatre dernières années.
Sept partis politiques, dont trois se réclamant de l’opposition, ont été autorisés à participer aux législatives de cette année. Selon le politologue béninois Expédit Ologou, la participation de l’opposition aux législatives a « pacifié » le processus électoral, le rendant « plus intéressant ».
Deux des principaux adversaires du président béninois Patrice Talon (le constitutionnaliste Joël Aïvo et l’ancienne garde des Sceaux Reckya Madougou) sont d’ailleurs toujours en prison, condamnés à de lourdes peines.
Un autre point à relever est la place des femmes dans le scrutin. Selon le nouveau Code électoral, une femme doit être élue par circonscription, soit au moins 24 députées. Lors de la précédente mandature, elles n’étaient que 6 sur les 83 députés.
Arrivé au pouvoir en 2016 et réélu en 2021, Patrice Talon a engagé des réformes politiques et économiques en vue de booster le développement du Bénin. Cependant, l’opposition fustige la manière de gouverner de l’homme d’affaires et dénonce un important recul démocratique.
Jadis perçu comme un modèle de démocratie, le Bénin a perdu cette place honorable même si les avancées sur le plan économique ne sont pas négligeables.
