Le président Felix Tshisekedi a ouvertement déclaré que la constitution n’est plus « adaptée aux réalités congolaises ». L’opposition et la société civile sont en alerte et rejettent catégoriquement le projet de révision constitutionnelle, qui pourrait sauter le verrou de la limitation des mandats.
Au sein même de son propre parti, on prête au chef de l’État congolais l’intention de briguer un troisième mandat.
Dans les rangs de l’Union Sacrée, des murmures étouffés s’élèvent après l’annonce de la révision de la Constitution actuelle. « Ça ne passe pas du tout. Félix Tshisekedi est le fruit de la contestation contre le régime de Kabila. Si c’est pour faire la même chose, tous les sacrifices endurés n’auront servi à rien », a confié à Rfi un cadre d’un des principaux partis au sein de l’Union Sacrée.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), alors parti d’opposition, était à l’avant-garde de la lutte contre le changement de constitution, voulu par l’ancien président Joseph Kabila, qui achevait son second et dernier mandat.