Aux Etats-Unis, le bras de fer se poursuit entre le gouvernement américain et les institutions d’enseignement supérieur.
Jeudi 22 mai, l’administration Trump a annoncé jeudi qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiants étrangers à la prestigieuse université privée Harvard.
Une décision qui vient priver d’un moyen de rayonnement important, l’institution contre laquelle le gouvernement américain a lancé une vaste offensive.
D’après son site internet, l’université accueille cette année quelque 6 700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total.
« La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat », a écrit la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem dans une lettre adressée à l’établissement.
Ce programme est le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis.
D’après Kristi Noem, les étudiants étrangers déjà inscrits doivent « se transférer » dans une autre université, sous peine de perdre leur visa.
Le gouvernement américain reproche aux universités privées les plus prestigieuses « d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme et de n’avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza ».
Le camp républicain reproche plus généralement aux grandes universités américaines de « promouvoir les idées de gauche jugées trop progressistes ».