Une affaire de falsification massive sur la nationalité et le passeport ivoiriens secoue la Côte d’Ivoire depuis quelques jours alors qu’il y a quelques semaines, un projet de loi a été adopté en Conseil des ministres sur l’acquisition de la nationalité ivoirienne. Les suspects, dont des hommes d’affaire très actifs dans les hautes sphères politiques, sont accusés d’avoir acquis la nationalité ivoirienne en payant des pots-de-vin et d’avoir falsifié des passeports.
Selon Jeune Afrique, une dizaine d’hommes d’affaires libanais dont le patron de Plastica Abbas Badreddine ont été interpellés pour acquisition frauduleuse de la nationalité et trafic de passeports dans le cadre d’un vaste réseau de vente de la nationalité ivoirienne à des étrangers.
Toujours selon la même source, tout a commencé le mois dernier lorsque le Qatar a alerté les services de renseignement de la présidence ivoirienne concernant plusieurs ressortissants syriens tentant d’entrer dans le pays avec des passeports ivoiriens acquis frauduleusement.
Par ailleurs, l’Union européenne et certaines chancelleries attirent l’attention des autorités ivoiriennes depuis plusieurs années sur une fraude d’envergure sur la nationalité ivoirienne.
L’enquête est toujours en cours, une enquête complexe menée par l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULGC). L’affaire est en train de prendre une sérieuse tournure au point de craindre des impacts sur les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Liban.
Cette affaire, selon les informations, a suscité un vif intérêt de la part du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui s’en est saisi personnellement.