A la barre mercredi au tribunal de Paris, Pascaline Bongo, accusée de corruption passive d’agent public étranger, a nié toute « commission occulte ».
La sœur de l’ex-président gabonais Ali Bongo, est soupçonnée d’avoir touché 8 millions d’euros pour aider la société française Egis Route à décrocher des marchés publics au Gabon.
Des marchés qui n’ont finalement pas été remportés.
Pascaline Bongo a d’abord raconté ses études, ses postes de ministres puis de directeur de cabinet de son père Omar Bongo jusqu’à sa mort, avant sa mise au ban par son frère Ali, nouveau président d’alors.
Sur une voie de garage, elle s’est donc reconvertie dans les affaires, activant sa société Sift.
Un partenariat avec Egis Route est discuté. La société française voulait décrocher le marché de la future Agence des grands travaux. «
Je voulais rester dans le privé, car l’État gabonais est mauvais payeur, je le sais bien », a-t-elle indiqué. « Mais Egis, leur métier c’est la route et les marchés publics », a rétorqué la juge.
« Il y a eu un quiproquo énorme. Je voulais du privé, et j’avais la tête ailleurs, car je gérais la succession de mon père à cette époque », a répondu Pascaline Bongo.
Face aux interrogations sur sa société sans employés ni bureaux ni activité, elle a parfois refusé de répondre, d’un ton agacé.
« Je suis désolée si vous ne me croyez pas », s’est-elle exclamée en fin d’audience.
Ce jeudi sera le dernier jour d’audience, on entendra notamment les réquisitoires. Le jugement n’est pas attendu avant plusieurs semaines.