Après dix jours d’examen du projet de nouvelle Constitution gabonaise, l’Assemblée constituante, composée de 168 parlementaires, a proposé plus de 800 amendements dans un rapport adopté le dimanche 22 septembre 2024. Ce document sera désormais soumis aux autorités de transition.
L’Assemblée a analysé les 194 articles proposés par le Comité constitutionnel national et a apporté 801 modifications, principalement sur les pouvoirs présidentiels, la durée du mandat et les conditions d’éligibilité du chef de l’État.
Malgré un vote largement favorable, avec seulement huit voix contre et trois abstentions, certaines voix critiques se sont élevées. Jean Valentin Leyama, secrétaire exécutif du parti Réagir, a dénoncé les conditions d’éligibilité présidentielle comme étant « discriminatoires » et un « recul démocratique ».
En revanche, la majorité des parlementaires, dont Paul Biyoghe Mba, premier vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG), soutient les amendements.
Selon Biyoghe Mba, la nouvelle Constitution limite le mandat présidentiel à deux termes de sept ans, pour un maximum de 14 ans au pouvoir. « Cela évitera que les présidents tentent de briguer un troisième mandat », a-t-il affirmé.
Le rapport sera présenté au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avant de passer par le Conseil des ministres, qui décidera d’intégrer ou non les amendements proposés. Le texte définitif sera soumis à un référendum, prévu avant la fin de l’année.