Le principal parti d’opposition du Ghana, le Congrès national démocratique (NDC), a organisé mardi 17 septembre 2024 des manifestations à l’échelle nationale, dans toutes les capitales régionales, pour exiger un audit des listes électorales avant les élections générales de décembre.
Selon Samuel Okudzeto Ablakwa, député du NDC, des millions de sympathisants ont participé aux manifestations, bien que ces chiffres n’aient pas pu être vérifiés de manière indépendante. Des rassemblements ont eu lieu dans les 16 capitales régionales du pays, y compris à Accra.
Johnson Asiedu-Nketiah, président du NDC, a déclaré aux militants avant la marche à Accra : « Nous réclamons notre droit à des élections justes et transparentes, rien de plus. » Le NDC a identifié environ 300 000 irrégularités sur les listes électorales, incluant des transferts et suppressions illégales de noms.
Omane Boamah, directeur des élections du NDC, a demandé qu’un audit indépendant, supervisé par le PNUD, soit réalisé, accusant la commission électorale (CE) de cacher des informations.
Depuis près de deux décennies, le Ghana est reconnu pour ses élections pacifiques et transparentes. Cependant, les accusations d’irrégularités dans les listes électorales cette année suscitent des craintes d’un recul démocratique.
Le NDC affirme avoir identifié des milliers de modifications non autorisées sur le registre électoral en vue des élections présidentielles et parlementaires à venir. La commission électorale, en réponse, a qualifié cette demande d’audit d’« infondée » lors d’une récente conférence de presse.
Johnson Asiedu-Nketiah a exhorté les manifestants à exiger une action rapide et un examen approfondi du processus électoral afin de préserver la démocratie du pays.
Les élections au Ghana, qui ont lieu tous les quatre ans, verront le président actuel, Akufo-Addo, quitter ses fonctions après son second mandat. L’ancien président John Dramani Mahama, du NDC, affrontera le vice-président Mahamudu Bawumia du Nouveau Parti patriotique.
La manifestation à Accra s’est conclue par la soumission d’une pétition au Parlement et à la commission électorale, appelant à une enquête bipartite sur les actions de la CE, un audit indépendant des listes électorales et la publication immédiate des résultats une fois l’audit terminé.