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Gris en sursis : le film du gabonais Minko projeté au festival Escales

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La 9ème édition du Festival de film documentaire « Escale » prend fin ce dimanche 07 décembre 2014 à Libreville. Des projections, formations, appels à projet, rencontres et conférences ont meublé le rendez-vous des professionnels du film documentaire qui a démarré dans la capitale gabonaise depuis le 1er décembre 2014. Présent au festival avec son film « Le gris en sursis », le réalisateur gabonais Antoine Abessolo Minko, a évoqué les rouages de ce métier exigeant, aux confrères de Gabonreview.

 

Vous avez été révélé aux cinéphiles avec le film documentaire «Au commencement était le verbe». Aujourd’hui vous proposez le «Gris en sursis». Pourquoi le choix de ce genre cinématographique plutôt que la fiction?

J’ai écrit des projets de fiction, mais le documentaire m’intéresse beaucoup parce qu’il s’agit de recherche. Je suis entré dans le documentaire par la force du temps. Vous ne pouvez pas faire un documentaire sans faire des recherches et cela me permet d’engranger une somme de connaissances qui me permettent également de bien positionner mes films. Un documentaire bien structuré, qui renferme de bons renseignements fondés, est un produit valable et vendable. J’aime faire découvrir aux gens la réalité qu’ils ont pourtant tous les jours en face mais qu’ils n’observent pas. «Au commencement était le verbe», a eu un prix sur les 60 films documentaires qu’on avait présentés au Cameroun. Après ce film j’ai fait un autre documentaire sur la circoncision «Ichinda», dans l’Ogooué Ivindo et ensuite «Le gris en sursis».

En quelques mots, qu’est donc «Gris en sursis» ?

«Le gris en sursis», c’est l’histoire d’un chasseur de perroquets, nommé Parvillage qui vit à Massaha, village de la province de l’Ogooué-Ivindo au nord-est du Gabon. Sa vie, ce sont les perroquets. On découvre son quotidien. On le suit en forêt, puis sur le fleuve Zadié, enfin sur l’île où il capture les fameux Gris du Gabon pour des raisons financières.

Quel message tente de véhiculer votre réalisation révélée au public à la 9e édition des Escales documentaires de Libreville ?

Dans le «Gris en sursis», ce qu’on peut retenir c’est qu’il faut protéger les animaux et notre biodiversité. C’est précieux. Cela fait partie de nous, car le perroquet est lié à notre histoire et à notre tradition. La plupart des gens ne le savent pas. Maintenant que le documentaire est là, lorsqu’ils le regarderont, ils en prendront conscience et sauront également qu’il est interdit de chasser les perroquets autant que les éléphants. Dans ce documentaire, il y a une somme de connaissances qui aidera beaucoup les générations futures ou des chercheurs.

Avez-vous déjà commencé à travailler sur un autre projet ? Pouvez-vous en parler ?

Oui, j’ai des projets de documentaire, genre dans lequel je me suis spécialisé. Il y a nos cultures qui sont en train de disparaître. J’ai commencé par le nord. Je suis allé dans l’Ogooué-Ivindo et cette fois je m’apprête à regarder vers le Haut-Ogooué notamment, l’initiation aux rites féminins, quand les filles deviennent matures.

 




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