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Jusqu’ici aucun des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) n’a réagi au plaidoyer de l’organisation sous régionale : la levée des sanctions et la présentation des avantages qu’ils pourraient perdre en quittant la barque. Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina, reviendront-ils finalement sur leur décision de se retirer de la Cédéao ?
En sommet extraordinaire à Abuja ce 24 février, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont décidé de lever toutes les sanctions économiques qui frappaient le Niger depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023.
Selon l’institution, les trois pays seraient privés des financements et programmes en cours au cas où ils maintiennent leur décision, ainsi que la libre circulation des personnes et des biens.
Dans son communiqué final, la Cédéao a « exhorté » le Mali, le Niger et le Burkina Faso « à reconsidérer leur décision ». S’il le faut, l’Union africaine (UA), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), les Nations unies et d’autre partenaires internationaux ou bilatéraux pourraient être sollicités pour « convaincre les trois États membres de rester ».
Pour Paul-Simon Handy, directeur du bureau régional Afrique de l’Est de l’Institut d’études de sécurité, interrogé par Rfi : « les deux parties (Cédéao et AES, ndlr) ont tout intérêt à se retrouver autour de la table : il y a un médiateur désigné par la Cédéao, le président Faure Gnassingbé, du Togo. Je pense que, maintenant, la médiation togolaise devrait redoubler d’efforts, trouver des options acceptables par les deux ».
