Bassirou Diomaye Faye, le dirigeant sénégalais a annoncé jeudi 28 novembre, qu’il n’y aurait plus de soldats français sur son territoire.
Si vendredi encore, l’Élysée gardait le silence, du côté de la classe politique en revanche, il y a eu beaucoup de réactions, surtout que l’annonce du Sénégal concordait avec la fin de la coopération entre le Tchad et la France.
Pour la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret, contactée par RFI, la France ne perçoit pas l’évolution rapide des sociétés africaines : « On nous dit très clairement que nous faisons partie de ceux avec qui ces pays entendent peut-être travailler, mais ils ne sont plus du tout dans un schéma ancien où on leur dit ce qu’ils ont à faire. »
Plus sévère, l’Insoumis Aurélien Saintoul y voit un échec de la politique d’Emmanuel Macron en Afrique : « C’est la sanction d’une politique fait de zig et de zag, de principes qui ne sont pas respectés. On a affaire à une politique africaine d’un cynisme total. Il y aura eu le déshonneur et la perte d’influence en même temps. »
À droite, l’annonce est perçue comme un échec dans la réponse à des influences venues de Chine, de Russie et de Turquie, nourrissant un sentiment anti-français, pas seulement chez les dirigeants, mais aussi dans les populations.
Le sénateur Les Républicains, Roger Karoutchi, appelle à une sérieuse réflexion sérieuse.
« Posons-nous la questions de savoir, est-ce que nous avons mis les moyens pour faire en sorte que le lien humain avec la population, avec les jeunes, se soit maintenu ? »
Les élus du camp d’Emmanuel Macron, hors des micros, se disent surpris, nouveau signe qui tend à indiquer que les autorités françaises ont été prises de court.
Bassirou Diomaye Faye a promis de revoir bientôt l’ensemble des coopérations militaires avec son état-major, tout en rappelant que la France « reste un partenaire privilégié ».