Les restes de 42 combattants sud-africains, décédés en exil au Zimbabwe et en Zambie durant la lutte contre le régime de la minorité blanche, sont rentrés en Afrique du Sud mercredi 25 septembre 2024, selon des responsables gouvernementaux.
Accueillis à la base aérienne de Waterkloof à Pretoria par des représentants du gouvernement et des membres de leurs familles, ces restes ont été exhumés en Zambie et au Zimbabwe dans le cadre d’un programme gouvernemental visant à aider les familles ayant perdu des proches en dehors de leur pays alors qu’ils luttaient dans les mouvements clandestins du Congrès national africain (ANC) et du Congrès panafricain.
Avant la chute de l’apartheid en 1994, de nombreux militants avaient quitté l’Afrique du Sud pour suivre une formation militaire, espérant revenir pour mener une lutte armée. D’autres fuyaient la répression du régime de l’apartheid et trouvaient refuge au Zimbabwe et en Zambie, où les structures anti-apartheid étaient plus solides. Le siège du Congrès national africain, interdit en Afrique du Sud, a été établi à Lusaka, en Zambie.
Malheureusement, beaucoup de ces combattants ont trouvé la mort en exil et ont été enterrés dans ces pays. Parmi les restes restitués se trouvent ceux de figures emblématiques de la lutte pour la liberté, telles que Duma Nokwe, Florence Mophosho et Basil February.
Lors d’un événement célébrant la Journée du patrimoine en Afrique du Sud, le vice-président Paul Mashatile a souligné que ce rapatriement visait à enseigner aux générations futures l’importance du sacrifice de nombreux militants dans la lutte contre l’apartheid.
Le président Cyril Ramaphosa doit organiser une cérémonie de retour vendredi, avant que les restes soient remis à leurs familles pour une réinhumation à travers le pays. De plus, le gouvernement a annoncé qu’il procédait également au rapatriement des restes d’autres Sud-Africains en provenance du Lesotho, d’Éthiopie, de Tanzanie, d’Angola, de Russie et d’autres pays.