L’ambassadeur du Bénin au Niger, Gildas Agonkan, a été rappelé à Cotonou par sa hiérarchie.
Cette décision fait suite à ses déclarations publiques au Niger, où il a demandé pardon au nom des autorités béninoises pour les tensions entre les deux pays. Ce geste, perçu comme une initiative diplomatique maladroite, a suscité une vive réaction à Cotonou.
Une demande de pardon mal accueillie
« Mon pays, le Bénin, par la force des choses, a connu des difficultés avec le Niger. Je voudrais d’abord, au nom de tous les Béninois, au nom des autorités du Bénin, demander pardon au peuple nigérien », a déclaré Gildas Agonkan lors d’une cérémonie de remise de diplômes à Gaya, au Niger.
Ces propos, largement diffusés sur les réseaux sociaux et relayés par des internautes nigériens, ont immédiatement provoqué une vague d’indignation à Cotonou. Selon des sources, l’ambassadeur n’avait pas reçu de mandat officiel pour tenir un tel discours, alors que les relations entre Cotonou et Niamey restent tendues. « Il est vrai que nous sommes engagés dans un processus de réconciliation, mais cette demande de pardon n’émane pas du gouvernement », a confié une source diplomatique.
Un rappel en urgence
Après une première explication téléphonique avec sa hiérarchie, l’ambassadeur Agonkan a été sommé de rentrer à Cotonou pour justifier ses propos. Ce rappel en urgence témoigne du malaise que ses déclarations ont provoqué au sein de la diplomatie béninoise.
Selon une source proche du dossier, ce rappel pourrait ne pas être une simple mise au point : « S’il ne parvient pas à convaincre ses supérieurs, il risque de perdre son poste », a indiqué notre source.
Malgré des tentatives de rapprochement entre les deux pays, la position officielle de Cotonou sur la réconciliation avec Niamey reste prudente et mesurée, ce qui explique le malaise provoqué par l’initiative de