L’armée américaine a annoncé lundi 16 septembre 2024 avoir achevé le retrait de ses troupes et de ses équipements du Niger, respectant ainsi l’échéance fixée au 15 septembre. Le retrait s’est effectué par étapes depuis mai, après que les nouveaux dirigeants du Niger ont dénoncé l’accord de coopération militaire avec Washington.
Ces dirigeants, arrivés au pouvoir par un coup d’État l’année dernière, se sont progressivement éloignés de leurs partenaires occidentaux, préférant désormais compter sur la Russie pour assurer leur sécurité.
Le départ des près de 1 000 soldats américains est considéré comme un revers stratégique pour les États-Unis. Avant le coup d’État, le Niger était un allié clé dans la lutte contre les insurgés islamistes actifs dans la région.
En collaboration avec la France et d’autres pays européens, Washington avait investi des centaines de millions de dollars dans l’aide militaire et la formation des forces nigériennes.
Le mois dernier, les États-Unis avaient déjà remis leurs dernières bases militaires aux autorités locales, mais une vingtaine de soldats étaient restés sur place pour superviser les dernières étapes du retrait.
Ce départ intervient dans un contexte d’inquiétude croissante face à la montée en puissance des groupes extrémistes en Afrique de l’Ouest. Des organisations affiliées à Al-Qaïda et à l’État islamique sévissent dans cette vaste région au sud du Sahara.
Parmi ces groupes, Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM), actif au Mali, au Burkina Faso et au Niger, cherche à étendre son influence au Bénin et au Togo.