Le journaliste de France24, Wassim Nasr, se trouve au centre d’une vive polémique depuis qu’il a été accusé par l’activiste Davy Rodriguez de maintenir des contacts avec des groupes terroristes opérant au Mali. Ces accusations ont été relayées après une publication du journaliste sur le réseau social X (anciennement Twitter), provoquant une vague d’indignation parmi de nombreux internautes maliens, qui l’accusent de donner une plateforme à des organisations terroristes sahéliennes.
Dans sa publication, Wassim Nasr écrivait : « Mali selon source propre, l’attaque a été préparée de longue date, elle est toujours en cours […] la capitale est dans le viseur, ce n’est peut-être qu’un début […] selon les contacts avec les assaillants, plusieurs morts à l’école et des aéronefs ont été incendiés à l’aéroport ».
Ces propos ont été interprétés par certains comme une tentative de légitimer les actions des groupes terroristes, ce qui a exacerbé la colère de plusieurs utilisateurs maliens sur la plateforme X. Ils accusent le journaliste de collaborer indirectement avec ces factions en divulguant des informations issues de « contacts » avec les assaillants.
Wassim Nasr est reconnu pour sa couverture des affaires liées au terrorisme, notamment dans la région sahélienne. Toutefois, ces nouvelles accusations posent des questions sur l’éthique journalistique et la gestion des sources d’information, particulièrement dans un contexte aussi sensible que celui des conflits armés au Sahel.
L’incident survient dans un climat de tensions croissantes au Mali, notamment après les attaques jihadistes du mardi 16 septembre 2024 ciblant une école de gendarmerie et un aéroport militaire à Bamako.
Ces attaques, revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont fait 77 morts et 255 blessés selon les sources sécuritaires, tandis qu’un document confidentiel authentifié mentionne près de 100 victimes, dont 81 décès confirmés.
Cette attaque, la plus meurtrière dans la capitale malienne depuis des années, remet en question l’efficacité de la stratégie sécuritaire mise en avant par la junte au pouvoir.