Le gouvernement kenyan a écarté l’idée d’une interdiction générale de TikTok malgré les inquiétudes croissantes concernant le contenu diffusé sur la plateforme. Les autorités préconisent plutôt des mesures de surveillance renforcées par les organismes de réglementation.
Une commission parlementaire a examiné une pétition demandant l’interdiction de l’application de médias sociaux chinoise TikTok. Cette demande est née des préoccupations du ministère de l’Intérieur concernant l’utilisation de la plateforme pour diffuser de la propagande, commettre des fraudes et partager du matériel explicite.
Dans un avis adressé au panel parlementaire, le ministère kenyan de l’Information et de la Communication a proposé une approche alternative. « Plutôt que d’opter pour une interdiction de TikTok, le ministère suggère la mise en œuvre d’un cadre de co-régulation ».
Selon ce cadre proposé, TikTok serait tenu de filtrer son contenu pour garantir le respect des lois kenyanes et de soumettre des rapports trimestriels au gouvernement détaillant le matériel supprimé.
ByteDance, la société chinoise propriétaire de TikTok, n’a pas encore répondu aux demandes de commentaires. Cependant, elle a déjà défendu sa position sur la confidentialité des utilisateurs face à des critiques similaires à l’échelle mondiale.
TikTok fait l’objet d’un examen réglementaire dans de nombreux pays, notamment en Occident. Récemment, l’Italie a infligé des amendes à trois unités TikTok pour des contrôles de contenu inadéquats, notamment concernant les contenus potentiellement dangereux pour les mineurs ou les utilisateurs vulnérables.
Aux États-Unis, le Sénat a adopté mardi une loi visant à interdire TikTok si ByteDance ne parvient pas à se désengager dans les neuf à douze prochains mois.