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Niamey renforce son emprise sur ses ressources minières. Lors du Conseil des ministres du 19 septembre dernier, le gouvernement a approuvé la création de deux nouvelles sociétés d’État, l’une dédiée à l’or et l’autre à l’uranium, avec pour objectif de maximiser les retombées économiques de ces ressources pour le développement national.
La Mazoumawa National Gold Company sera chargée de l’exploitation de l’or, un secteur largement dominé par la production artisanale et informelle. Cette initiative vise à mieux encadrer l’extraction et à augmenter les revenus fiscaux, sachant que des dizaines de tonnes d’or échappent chaque année au contrôle de l’État, causant un important manque à gagner, selon l’organisation Swissaid. La création de cette société ouvre également la voie à une transformation locale de l’or, à l’image du Burkina Faso, qui a récemment mis en place une raffinerie après la création de sa propre société nationale.
Cependant, des interrogations subsistent concernant la mise en place de cette société et les mécanismes de contrôle qui seront instaurés pour éviter la corruption et le blanchiment d’argent.
En ce qui concerne l’uranium, une autre société nationale, la Timersoi National Uranium Company, verra bientôt le jour. Il reste à voir comment cette nouvelle entité affectera les multinationales opérant dans le secteur, telles que la française Orano et la canadienne Goviex, récemment privées de leurs permis d’exploitation.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) cherche ainsi à renforcer son contrôle sur cette ressource stratégique et à affirmer son autorité sur l’industrie minière du pays.
