Le Nigeria a réduit à 6 mois, contre 36 auparavant, le délai d’approbation et d’attribution des contrats d’exploration et de production pétrolière. L’information a été relayée vendredi 27 juin par la presse locale, citant le régulateur amont de l’industrie pétrolière du Nigeria (NUPRC).
Selon le même communiqué, cette initiative a permis de mobiliser plus de 16 milliards de dollars d’investissements dans ce segment depuis 2023 et a favorisé le déblocage de projets pétroliers jusqu’alors à la traîne. En plus, elle a encouragé la prise de décision rapide sur de nouveaux projets offshore.
Plusieurs projets ont bénéficié de l’initiative, la cession d’actifs onshores de la société américaine ExxonMobil à Seplat Energy pour 1,28 milliard de dollars. Ainsi que le feu vert donné par la compagnie anglo-néerlandaise Shell vert au projet offshore Bonga North estimé à 5 milliards de dollars.
Cette évolution profite aussi aux opérateurs locaux. Par exemple, Renaissance Africa Energy, qui a acquis des actifs de Shell, prévoit 15 milliards de dollars d’investissements sur cinq ans dans la région du delta du Niger. D’autres compagnies locales, comme Oando Trading et Conoil, ont également engagé de nouveaux projets sur des blocs récupérés auprès de majors.
Le Nigeria dispose, selon la NUPRC, de 37,28 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole brut et de 210 TCF de gaz naturel. Il entend s’appuyer sur ce levier pour accroître sa production, aujourd’hui estimée autour de 1,5 million de barils par jour.
Essama Aloubou