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Les censures d’Internet de plus en plus fréquents en Afrique

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Dans 13 des 14 pays africains où le collectif « Tournons la page » est présent, les gouvernants ont recours ces dernières années à la restriction d’accès ou à la coupure d’internet, sous prétexte de lutter contre les troubles à l’ordre public. Le collectif s’inquiète de ce phénomène en violation des droits numériques, qui pourtant prend de l’ampleur sur le continent.

Le collectif « Tournons la page » a recensé en tout 142 coupures dans 35 pays d’Afrique en une seule décennie. Au Tchad par exemple, Internet a été coupé pendant 810 jours (soit 2 ans et 80 jours au total), en dix ans ; pendant que le Cameroun et la RDC comptabilisent respectivement 248 jours et 59 jours au cours de la même période. Le Sénégal est l’exemple le plus récent.

Ce nouveau moyen de censure utilisé par les gouvernants est une grave entrave au travail des journalistes et une restriction de l’espace civique sans compter les lourdes conséquences économiques – jusqu’à 24 millions de dollars de pertes par jour tous les 10 millions d’habitants –, note le collectif « Tournons la page » dans un rapport.

L’ONG a d’ailleurs réalisé une étude titrée « En Afrique, la répression en toute discrétion. », c’est une première sur ce mode de censure qui devient la norme en Afrique.

« Le fait de bloquer les informations, de bloquer la communication entre les gens, ça va radicaliser les tensions, radicaliser les volontés d’expression de la population. Il n’a jamais été prouvé que couper Internet résolvait les problèmes de sécurité et d’ordre public », a déclaré Mathieu Pourchier, Responsable des programmes de « Tournons la page », dans un entretien accordé à Rfi.

Dans un communiqué de presse conjoint avant le sommet sur les droits humains à l’ère numérique, du 7 au 11 juin dernier, des experts de l’Organisation des nations Unies « ont réaffirmé la nécessité pour les États de promouvoir et de protéger les droits humains, notamment par le biais de réglementations respectueuses des droits imposées aux entreprises technologiques ».




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