Une enquête a été ouverte sur demande du gouvernement sénégalais à propos des vidéos montrant des hommes armés en civil ayant infiltré les manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Selon le parti Pastef et les ONG de défense des droits de l’Homme, ces « nervis » (hommes de main) étaient aux côtés des forces de défense et de sécurité lors des opérations de maintien de l’ordre.
Des images et vidéos diffusées par des médias locaux et internationaux ont montré des hommes en civil, à bord de pick-up blancs, effectuant la chasse aux manifestants.
« Depuis quelques jours, il s’est installé au Sénégal une controverse sur la diffusion de certaines vidéos. Une enquête a été ouverte sur de tels faits. Chaque observateur peut emmener sa part de vérité, mais il appartiendra en définitive à la justice de dire la vérité », a réagi le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Diom.
Pour rappel, les enquêtes engagées par les autorités sur la présence des « nervis » lors des émeutes meurtrières de mars 2021 sont jusqu’ici restées sans résultat, selon les organisations de défense des droits de l’Homme.