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Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a décidé par un communiqué d’interdire pour deux semaines les deux médias étrangers d’émettre. La raison avancée est la diffusion sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de Voice Of America d’un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles.
Le CSC invite à cet effet l’ensemble des médias à s’abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux. Ainsi, tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Par ailleurs, les Fournisseurs d’accès à internet (FAI) sont sommés de suspendre l’accès aux sites internet et les autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l’ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du Burkina Faso.
Sadibou Marong, directeur de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique subsaharienne, dans un mail à l’AFP, a jugé les suspensions de la BBC et de VOA « abusives et constituent une violation flagrante du droit à l’information ».
Depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022, une série de décisions de suspension temporaire ou définitive a été prise à l’encontre de plusieurs autres médias étrangers.
En 2023, les autorités du Burkina Faso ont suspendu la diffusion de Jeune Afrique (journal papier et site internet). La chaîne française LCI avait également été suspendue pour trois mois.
La chaîne de télévision France 24 et la Radio France Internationale (RFI), deux médias étrangers, ont également été interdits de diffusion accusés d’avoir relayé des messages de chefs jihadistes.
De même, les correspondantes des quotidiens Libération et Le Monde avaient été expulsées.
