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Les policiers kenyans déployés en Haïti ne sont pas encore payés

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Des centaines de policiers kényans déployés en Haïti n’ont pas reçu l’intégralité de leur salaire promis depuis deux mois, ce qui complique encore davantage une mission de sécurité déjà éprouvante dans ce pays caribéen en proie aux gangs. Arrivés en juin 2024, les policiers kényans font partie d’une mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) principalement financée par les États-Unis. Actuellement, environ 400 policiers kényans, pour la plupart issus d’unités spécialisées, sont sur le terrain en Haïti.

Dans un communiqué du 25 août, la MSS a reconnu les retards de paiement et a assuré que les fonds manquants seraient versés cette semaine, garantissant qu’il n’y avait « rien à craindre » pour le bien-être des agents. Le Service national de police du Kenya (NPS) a également précisé que les agents continuaient à percevoir leur salaire de base en attendant le complément pour leur mission en Haïti.

Les policiers s’attendaient à un supplément salarial conséquent pour cette mission, qui s’apparente davantage à des opérations militaires qu’à des tâches policières ordinaires. Confinés à leur base à Port-au-Prince en dehors des heures de service, ils se retrouvent dans une situation difficile. Certains agents, s’exprimant anonymement, ont exprimé leur frustration à CNN, soulignant l’urgence de recevoir ces paiements alors que les écoles rouvrent au Kenya et qu’ils doivent faire face aux frais de scolarité et aux autres dépenses familiales.

La mission MSS, qui devrait finalement compter 2 500 membres, attend également des renforts de pays comme la Jamaïque, le Bénin, le Tchad, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Belize. Cette force vise à soutenir la Police nationale haïtienne dans sa lutte contre les gangs qui contrôlent environ 85 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Environ 600 000 Haïtiens ont été forcés de fuir leurs foyers en raison de la violence des gangs, et près de 2 millions de personnes vivent dans des zones sous contrôle des gangs, où la peur des attaques est omniprésente, selon le Premier ministre haïtien par intérim, Garry Conille.

La MSS est financée par un fonds fiduciaire géré par l’ONU, auquel ont contribué les États-Unis, le Canada, la France et l’Espagne. Les États-Unis ont investi au moins 380 millions de dollars pour soutenir cette mission, principalement sous forme d’équipements et de matériel.




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