Médecins sans frontières (MSF) tire à nouveau le signal d’alarme face à la hausse des violences sexuelles dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans un rapport publié cette semaine, l’ONG s’inquiète d’une situation en constante dégradation depuis trois ans.
Selon MSF, la situation s’est particulièrement aggravée dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en proie à un violent conflit entre le groupe armé AFC/M23 et l’armée congolaise.
On constate une augmentation à un niveau alarmant des violences basées sur le genre depuis le début de l’année 2025, écrit l’ONG dans son rapport.
Depuis le début de cette année, Médecins sans frontières affirme avoir déjà enregistré 7 400 victimes à Goma, 2 400 à Saké et 700 au Sud-Kivu. Majoritairement, il s’agit d’agressions sexuelles commises par des porteurs d’armes et dont les femmes sont les premières victimes. De plus en plus d’enfants sont également ciblés, près de 13% des victimes sont des mineurs, lit-on dans le rapport.
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avait lancé l’alerte au cours du mois d’avril sur la hausse de plus de 152% des violences sexuelles dans l’est de la RDC entre janvier et février derniers.