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C’est la première fois qu’une personne est poursuivie par la justice ougandaise depuis la promulgation en mai dernier par le président Yoweri Museveni de cette loi très controversée sur l’homos3xualité. Cette loi anti-LGBT qui prévoit jusqu’à la peine de mort est considérée comme l’une des plus sévères au monde, selon plusieurs observateurs internationaux.
Le jeune homme en question, 20 ans, a été inculpé à Soroti, une ville du centre-est du pays et placé en détention provisoire, selon la porte-parole du parquet ougandais.
L’acte d’accusation consulté par l’AFP et Reuters indique « un rapport sexuel illégal avec un homme adulte de 41 ans », sans toutefois préciser pourquoi la qualification « d’homosexualité aggravée » est retenue.
« (…) Je suis donc inquiet pour ma communauté parce que cela va probablement arriver à d’autres prochainement, craint Frank Mugisha, l’un des seuls activistes LGBT du pays, cité par Rfi. Cette loi est utilisée par les politiciens pour leur propre intérêt et augmenter leur popularité en Ouganda. Elle n’a aucune raison d’être et rien ne peut la justifier car les personnes homosexuelles ne font aucun mal ! En réalité, cette loi ne protège personne, pire : elle met en danger la communauté LGBTQ ».
