Les attaques djihadistes du mardi 16 septembre 2024 contre une école de gendarmerie et l’aéroport militaire de Bamako ont fait un lourd bilan. Selon une source sécuritaire, 77 morts et 255 blessés ont été recensés, tandis qu’un document confidentiel fait état de près de 100 victimes, avec 81 décès confirmés.
Le quotidien Le Soir de Bamako évoque des funérailles pour une cinquantaine d’élèves gendarmes, prévues ce jeudi 19 septembre.
Les autorités maliennes, dominées par les militaires, n’ont pas encore communiqué un bilan officiel précis, malgré l’ampleur de l’attaque, la plus meurtrière dans la capitale depuis longtemps.
L’état-major s’est limité à évoquer « quelques pertes en vies humaines », principalement des élèves gendarmes, alors que des sources non officielles rapportent des chiffres bien plus élevés.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a revendiqué l’attaque, affirme avoir mené des assauts pendant neuf heures, causant de nombreuses victimes, y compris parmi des membres de Wagner, alliés du régime malien. Le GSIM précise que ses combattants ont finalement été tués après l’opération.
Ces événements surviennent un jour après l’anniversaire de l’Alliance des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso, et le Niger, trois pays dirigés par des militaires qui ont rompu avec la France depuis les putschs successifs de 2020.