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Alors que les autorités de transition maliennes consolident de plus en plus leur emprise sur le pouvoir, les restrictions des libertés fondamentales suscitent une vive inquiétude au sein de la société civile.
Ce mercredi, seize personnalités maliennes issues du monde académique et professionnel – parmi lesquelles des économistes, juristes, écrivains, médecins et ingénieurs – ont publié une tribune pour dénoncer la dérive autoritaire du régime en place.
Daté du 19 mai, ce texte courageux appelle à la préservation de l’État de droit et des libertés publiques, aujourd’hui menacées. Dans un contexte politique de plus en plus tendu à Bamako, ces voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme une régression démocratique majeure.
« Il est urgent de revenir à l’ordre constitutionnel », affirment les signataires, qui estiment que seule une restauration des institutions légitimes peut garantir la stabilité du pays. Ils pointent également l’absence de toute volonté claire de la part du régime de sortir de l’état d’exception en vigueur depuis près de cinq ans.
Cette tribune intervient alors que les autorités maliennes ont suspendu les activités des partis politiques jusqu’à nouvel ordre et envisagent de durcir les conditions de leur reconnaissance, alimentant les craintes d’un verrouillage total de l’espace politique.
