Issa Kaou N’Djim, personnalité politique et influent leader d’opinion au Mali, est désormais privé de liberté. Il a été arrêté et placé en détention après une plainte du Burkina Faso, qui a réagi vivement aux propos de N’Djim au sujet de la récente tentative présumée de coup d’État déjouée dans ce pays.
Il est accusé d’« offense publique envers un chef d’État étranger » et d’« injures via un système d’information ».
Lors d’une intervention sur Joliba TV News, N’Djim, allié de l’imam Dicko, a exprimé des critiques acerbes envers les autorités militaires burkinabè, mettant en doute l’authenticité de la tentative de coup d’État, ce qui a provoqué la colère des dirigeants de Ouagadougou.
Le 12 novembre, le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a porté plainte auprès de la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali. La police malienne a rapidement procédé à l’interpellation de N’Djim, tandis que le CSC a dénoncé ses propos comme étant « gravissimes », « insultants » et « irrespectueux envers le peuple burkinabè ».
N’Djim a affirmé que les images diffusées par les médias burkinabè pour illustrer la tentative de coup d’État contre le régime d’Ibrahim Traoré n’étaient qu’un « montage » et une « mise en scène » visant à détourner l’attention de l’opinion publique.
Suite à l’arrestation de N’Djim, la chaîne Joliba TV News a été convoquée par la HAC ce jeudi 14 novembre 2024 pour fournir des explications. La chaîne redoute de lourdes sanctions en conséquence.